Jacques-Henry Weil (1934-2016)

Directeur de l’IBMP de 1987 à 1999, Jacques-Henry Weil est décédé le 6 Octobre 2016.

Professeur honoraire à l’Université de Strasbourg, ancien vice-président recherche de l’Université Louis Pasteur, membre de l’EMBO, éditeur … Jacques-Henry Weil œuvra au développement de la biologie moléculaire végétale.

 

Laurence Drouard :

…. Jacques-Henry Weil rejoint en 1965 l’institut de physiologie et de biochimie où il commença à diriger une équipe de recherche. En 1973, l’IBMC, l’Institut de biologie moléculaire et cellulaire émerge grâce à la ténacité des Professeurs Jean-Pierre Ebel et Léon Hirth. Les équipes du Professeur Ebel, du Professeur Guy Dirheimer et celle du Professeur Jacques-Henry Weil y déménagent et forment les trois laboratoires de biochimie.

A l’époque son laboratoire comportait 11 chercheurs, enseignants, doctorants. Ses recherches portaient sur les ARN, pas n’importe lesquels, les ARN de transfert, et les enzymes qui les chargent en acides aminés, avec un intérêt tout particulier pour les organites chloroplastes et mitochondries. Le laboratoire de M. Weil est resté 14 ans à l’IBMC jusqu’à la construction à quelques pas de là de l’IBMP, Institut de biologie moléculaire des plantes sous l’impulsion une fois de plus du Professeur Léon Hirth. Le laboratoire de M. Weil, alors renommé « département des génomes de plantes » s’y installa fin 1987, il comportait alors plus d’une cinquantaine de personnes.

Il ne fut pas seulement responsable de ce département mais aussi le premier Directeur de l’IBMP. L’institut comptait alors plus de 200 personnes et cinq départements de recherche, M. Weil, avec trois mandats de direction, a été à la tête de cette unité pendant 12 ans jusque fin 1999. Diriger un institut de cette taille représente une charge de travail importante, Claude Gigot et Jean-Michel Grienenberger, directeurs-adjoints successifs l’ont secondé dans cette tâche.

Pendant toute cette période, il a ouvert l’IBMP à l’international. En effet, comme vous le savez tous, M. Weil était un grand voyageur: combien d’équivalents tours de terre a-t-il parcouru, combien de contacts avait-il de par le monde, je ne saurais le dire mais ce qui est sûr, c’est qu’il en profitait toujours  pour faire la promotion de l’institut. Bon nombre de doctorants, post-doctorants et chercheurs  d’Inde, de Madagascar, du Japon, d’Afrique, d’Italie, du Portugal ou encore de Belgique, pour ne citer que quelques pays, sont passés, voire restés à l’IBMP grâce à lui. Nous lui devons beaucoup. Aider les pays en voie de développement, initier l’assemblage de collaborations scientifiques, développer des relations, organiser des réunions, faisait partie de ce qu’il aimait faire….

 

autres hommages

Elsevier par Michel Delseny
SFBBM
Regard sur la Biochimie-printemps 2017 par Guy Dirheimer