L’essentiel de notre effort de recherche sur les Isoprénoïdes (syn. Terpénoïdes) de plante est l’identification et la caractérisation des régulateurs impliqués dans leur homéostasie. Nous développons des approches cellulaires et génétiques pour mieux comprendre le rôle essentiel de ces composés dans des processus biologiques et leur signalisation. L’équipe Plant Isoprenoid Biology (PIB) développe une coopération avec l’Universidade Federal Do Para (UFPA), Belém, Brésil, cadrée par une convention de Laboratoire International Associé «LIA CNRS – PALMHEAT».
La production cellulaire d’isoprénoïdes est compartimentée selon différents segments biosynthétiques, assez bien documentés pour ce qui concerne les enzymes, les intermédiaires biosynthétiques et les produits de fin de segments. Cependant, la régulation de ces biosynthèses et l’orchestration de leur fonctionnement dans le métabolisme cellulaire sont peu comprises. De plus, le rôle sur la croissance et le développement de certains produits comme les stérols restent à définir. En fait, la complexité d’un profil stérolique végétal indique très probablement une multiplicité de fonctions. De plus, l’accumulation de lipides stéroliques dans les tissus photosynthétiques est un processus à décrire sur le plan des enzymes impliquées et des processus cellulaires en jeu. Pour identifier ces mécanismes de régulation, nous mettons en œuvre différentes approches expérimentales: cribles génétiques, analyses chimiques et biochimiques, détermination de transcriptomes et protéomes de matériels choisis, imagerie cellulaire pour visualiser via des senseurs le recrutement d’un compartiment cellulaire donné pour le biosynthèse de précurseurs d’isoprénoïdes. L’intérêt de connaître les régulateurs de la biogenèse et de l’accumulation des terpénoïdes dans la cellule végétale est primordial parce que ces molécules ont des fonctions essentielles pour la plante (dans la structure des membranes, la photosynthèse, la respiration, la signalisation), les interactions biotiques, et sont d’autre part un énorme réservoir de substances bioactives pour la médecine et l’agriculture.