Les virus des plantes, responsables de maladies parfois dévastatrices, sont des pathogènes intracellulaires obligatoires qui répliquent leur génome à l’intérieur des cellules et propagent l’infection par un mouvement de cellule à cellule à travers des nano-canaux de la paroi appelés plasmodesmes (PD).
L’ARN double brin, qui apparaît comme intermédiaire de réplication des virus à ARN, déclenche des réponses de défense innées et adaptatives de l’hôte, contrôlées par des protéines effectrices codées par le virus.
Ces défenses incluent :
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l’interférence par ARN (RNA silencing) et la dégradation de l’ARN, qui ciblent l’ARN viral et limitent son accumulation ;
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l’immunité déclenchée par des motifs moléculaires (PTI), qui cible les plasmodesmes et freine le mouvement viral.
Un nouvel article de synthèse publié par Manfred Heinlein (IBMP) dans Annual Review of Virology propose une vision d’ensemble du rôle de l’interférence par ARN, de la dégradation de l’ARN, de la PTI et de l’immunité déclenchée par les effecteurs (ETI) comme mécanismes de défense antivirale. L’article discute également de leurs interrelations et de la manière dont les virus interagissent avec ces mécanismes pour assurer leur réplication et leur propagation réussies dans l’ensemble de la plante.