Maintenir l’intégrité de l’information génétique est essentiel chez les eucaryotes. Chez les animaux, ce maintien se fait notamment via des mécanismes se déroulant à la périphérie du noyau cellulaire. Dans ce travail, des chercheurs de l’équipe de Marie-Édith Chabouté ont découvert à l’aide d’approches de biologie moléculaire et cellulaire chez la plante modèle Arabidopsis thaliana que les petites protéines régulatrices GIP situées de part et d’autre de l’enveloppe nucléaire participaient activement au contrôle de la maintenance génomique à la périphérie du noyau. L’incidence fonctionnelle de cette implication se manifeste chez les mutants pour GIP par une accumulation anormale des cassures double brin au niveau de l’ADN, conduisant à l’activation constitutive de certaines voies de réparation dont la recombinaison homologue. Les chercheurs ont également constaté chez ces mêmes mutants une altération dans la localisation spatio-temporelle d’une protéine clé du processus de recombinaison, la recombinase RAD51. Ces travaux viennent renforcer la contribution essentielle de la périphérie nucléaire dans l’organisation fonctionnelle du génome chez les plantes. Cette étude est publiée dans Frontiers in Plant Science.
Mise en évidence des dommages ADN par immunohistochimie à l’aide de l’anticorps gamma-H2AX chez des plantes d’Arabidopsis thaliana sauvages (WT) et chez le double mutant pour les protéines GIP (gip1gip2).