Rôle des modifications des protéines dans la dynamique des condensats biomoléculaires chez les plantes.

Les stress environnementaux, tels que les fluctuations de température, la sécheresse, la salinité ou encore le stress oxydatif, induisent une vaste gamme de changements physiologiques et moléculaires chez l’ensemble des organismes vivants. Un élément central de la réponse cellulaire à ces contraintes réside dans la protection et la régulation des macromolécules essentielles, notamment l’ADN, l’ARN et les protéines. Parmi celles-ci, la régulation du métabolisme de l’ARN messager (ARNm) s’est imposée comme une couche particulièrement dynamique et réactive du contrôle de l’expression génique.

L’un des mécanismes de protection repose sur la formation d’agrégats cytoplasmiques appelés condensats biomoléculaires. Ces structures apparaissent principalement en conditions de stress et permettent de concentrer ARN et protéines. Les mécanismes de leur formation ont été largement étudiés chez les plantes, révélant les acteurs clés impliqués dans leur nucléation. Plus récemment, les modifications post-traductionnelles de ces acteurs se sont révélées constituer une nouvelle dimension dans la régulation de la formation des condensats.

Une revue publiée par Margaux Legoux (LGDP, Perpignan), Jean-Philippe Reichheld (LGDP, Perpignan) et Rémy Merret (IBMP) dans le journal New Phytologist met en lumière le rôle central de ces modifications post-traductionnelles dans les mécanismes de formation des condensats cytoplasmiques chez les plantes.

Cet article souligne l’importance de ces modifications protéiques dans les processus d’agrégation en réponse au stress et, plus largement, leur contribution aux stratégies globales d’adaptation des plantes face aux contraintes environnementales.