Les roses sont cultivées pour leur parfum et leur valeur dans les jardins depuis l’Antiquité. Des cultivars très anciens sont devenus célèbres localement pour leur utilisation spécifique, et des activités horticoles concurrentielles se sont progressivement établies, conduisant avec le temps à des variétés locales présentant un polymorphisme limité. Les exemples les plus célèbres sont les roses de Damas porteuses d’huile d’Iran et la souche de jardin Yueyue Fen de Chine. En 1817, une nouvelle rose, prétendument un hybride des deux lignées précédentes, a été découverte à la Réunion. À partir de cette plante, dès les années 1820, un nouveau groupe fondateur, les roses Bourbon, a été développé en France, suscitant immédiatement de profondes passions parmi les botanistes et les amateurs avertis. Aujourd’hui, plus de 30 000 cultivars nommés ont été créés, que ce soit comme plantes de jardin et d’aménagement paysager, pour le marché de la rose coupée, ou même comme plantes d’intérieur en pot. Le marché génère des milliards d’euros par an, faisant de la rose la culture économiquement la plus importante au monde. En suivant l’héritage des marqueurs ADN SSR, dans cet article, nous proposons une reconstitution de la lignée très ancienne des roses Bourbon, clarifiant l’une des étapes majeures, sinon la plus importante, qui relie les roses patrimoniales très anciennes aux roses modernes.
En savoir plus: On the Origin of Cultivated Roses: DNA Authentication of the Bourbon Rose Founding Pedigree